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Yvonne Vieslet

Geplaatst: 08 sep 2011 09:19
door Gepard
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Le 12 octobre 1918, un groupe de prisonniers de guerre français, comprenant un poilu du 12e Régiment d’Infanterie de Tarbes, est parqué dans la cour du Cercle Saint-Edouard - annexe de l’École Catholique de Marchienne-au-Pont - à 3 km de Charleroi (1).
Revenant de l’école primaire, à Monceau-sur-Sambre, la petite Yvonne Vieslet, âgée de dix ans, aperçoit ces malheureux affamés par plusieurs journées de privation de nourriture. Yvonne s’en émeut. N’écoutant que la voix de son cœur, elle tend à l’un d’eux sa couque scolaire - petit pain tendre - qu’elle a gardé dans son cartable, depuis le matin. Son geste a été vu par une sentinelle allemande. Froidement, le Boche tire sur la petite Yvonne qui tombe grièvement blessée. Après plusieurs heures de souffrance et d’agonie, l’héroïque enfant meurt à l’hôpital civil de Marchienne-au-Pont où elle a été conduite et soignée.
Pour cet élan du cœur, le gouvernement Français veut honorer la petite martyre qui a choisi de se priver de son bout de pain afin de secourir un malheureux prisonnier. À titre posthume, la médaille de la Reconnaissance lui est octroyée par Raymond Poincaré, Président de la République française, le 11 septembre 1919. À son tour, la section Marchiennoise de la Fédération Nationale des Combattants Belges, veut glorifier le geste simple et sublime de l’héroïne et lui fait ériger un monument à l’endroit même où elle a été froidement abattue. Le corps est transféré dans le Carré militaire des Anciens Combattants. Le 1er juillet 1928 - pourquoi dix ans après ? - des cérémonies grandioses sont organisées, rehaussées par la présence de la Princesse Marie-Josée, fille d’Albert Ier et d’Elisabeth de Belgique, et de nombreuses personnalités françaises et belges. Le général Gustave Lacapelle donne lecture de la citation rédigée par Paul Painlevé, ministre de la Guerre.
Le soldat pyrénéen du 12e R. I est revenu, chaque année, sur la tombe de la petite fille. En même temps, il offre à la Mère Supérieure Eléonore des Sœurs oblates de l’Assomption, responsable de l’hôpital civil du Sacré-Cœur et des Écoles chrétiennes de Marchienne-au-Pont, une bouteille d’eau de Lourdes, présent hautement symbolique. Seul un Haut-Pyrénéen peut avoir ce geste délicat, témoignage d’une gratitude éternelle à Yvonne Vieslet.
Puis, en 1936, c’est l’absence. Le mystérieux poilu est-il décédé ? C’est dans le carnet de ce poilu anonyme du 12e R. I, établi à la caserne Reffye, que l’on a retrouvé les éléments de l’épisode tragique belge. On peut logiquement déduire que ce combattant a été capturé, dès le 8 octobre 1918, date d’arrivée du régiment sur le front de Saint-Quentin. Emmené à Charleroi, le 9 ou 10 octobre, il est acheminé vers un camp de captivité à Darmstadt - Hesse - d’où il sera libéré, le 13 novembre 1918. Je remercie Augustin Simon, patriote belge, de m’avoir communiqué cette très émouvante histoire qui fit grand bruit dans tout le royaume et qui, aujourd’hui encore, émeut ceux qui n’ont pas oublié.

(1) « Itinéraires de combattants 1914-1918 : Les Poilus de Vic-en-Bigorre» - Claude Larronde - Editions PyréMonde - août 2005.

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Zie ook:
[link2]Yvonne Vieslet,http://www.bel-memorial.be/cities/haina ... ieslet.htm[/link2]
[link2]Standbeelden,http://www.standbeelden.be/standbeeld/1607[/link2]